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  • Page insuffisant

    Le poème du vent que souvent j’entends,

    Le murmure de joie à l’orée d’un bois

    Protègent l’enfant conscient d’être grand.

     

    Une jeune main posée sur un sein,

    Un souffle doux au creux d’un cou

    Suffisent aux colchiques qui dansent dans les prés,

    Suffisent aux ressacs qui bercent les crabes mous.

     

    Et les étoiles

    Libres pépites,

    Et les dunes sages,

    Et l’herbe si petite,

    Et moi qui suis en nage,

    Fier d’être ton page insuffisant,

    Noble de mots ardents

    Lorsque le poème du vent que souvent j’entends

    Se fait silence sur la partition de nos instants.

     

  • Dessous

    J’aimerais regarder le monde par le dessous.

     

    Être enveloppé d’une terre chaude,

    Me sentir enfin protégé de tout.

     

    Au calme je prendrais le temps de voir

    Les racines blanches des pissenlits

    Flirter avec les lombrics hagards.

     

    J’aimerais regarder le monde par le dessous.

     

    Être enveloppé d’une terre chaude,

    Entendre le grattement des loups.

     

    Peut-être alors comprendrais-je

    Les lunes rousses,

    Les tempêtes solaires,

    L’éclat argenté des étoiles filantes ?

     

    Peut-être alors devinerais-je

    Les ombres chinoises silencieuses,

    Les lacs de sel et leurs mirages,

    La douceur d’une nuit audacieuse ?

     

    Mais avant il me faudrait entrer en terre,

    Descendre en profondeur

    Pour ne plus avoir peur d’un manque d’air.

     

  • Dans les brumes d’un matin

    Dans la brume d’un matin,

    La pointe durcie d’un sein

    Semble vaillante.

     

    L’arrogance du mamelon

    Harangue le touriste perdu

    Chantant le refrain de la Madelon.

     

    Je bois,

    Je bois…

     

    Je bois à la santé des papillons,

    Je bois à la santé de ma payse

    Bien trop loin pour que je lui dise.

     

    Sous mon képi de fantaisie

    Sont cachés les fanfarons,

    Les interrogations d’une dame,

    Bergère sans mouton,

    Princesse sans zouave,

    Statue d’une place.

     

    Je bois,

    Je bois…

    À la république, je bois…

     

    Je bois au quarante-neuf-trois

    Pour ne pas oublier,

    Pour la liberté

    Encore une fois bafouée,

    Pour l’égalité

    Encore une fois oubliée,

    Pour la fraternité

    Sans rien casser,

    Sans rien abîmer,

    Ne faisant qu’aimer

    Pour leur démontrer,

    Leur faire un pied de nez,

    Et boire à nos libertés !

  • Pointe du Raz

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    Pointe du Raz

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  • Voyage exotique

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    Voyage Exotique

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  • Rivage serein

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    Rivage serein

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  • La bête

    La Bête hurle dans les profondeurs de mon âme,

    De morsures en déchirures elle rogne mes viscères.

    Un goût de sang nauséabond abreuve ma gorge, 

    Une odeur putride enveloppe peu à peu l’air.

    Alors je prie,

    Alors je vis.

    J’explose,

    J’expulse !

    J’accouche d’un jet impur

     L’immonde de mes nuits noires,

    La torpeur qui me laisse hagard,

    La Bête insomniaque de mes démons refoulés.

    Alors je prie,

    Alors je vis,

    Alors j’oublie.

     

     

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  • Pensées

     

    C'est à la pâleur d'une lune noire que brillent les  yeux des vers de terre.

     

     

     

     

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