Mes poèmes
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Ma nouvelle jeunesse
- Par poesieflanante
- Le 30/06/2019
- Dans Mes poèmes
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Sous la voûte émeraude
L’or grave les ombres au sol
Et les papillons s’envolent.…Comme il est bon de pédaler
Sur les traces de cette voie ferrée
En direction de Ploërmel.Les blés dorent dans le souffle de l’air,
Et les fougères semblent vouloir gratter le ciel
Pour chatouiller délicatement le coton blanc
Des nuages qui s’effilochent lentement
En saluant mes pensées qui déjà s’en vont au-delàs
Des frontières de mon pays,
Là, où j’ai reconstruit ma vie.Aidé par la mousse qui rejoint le passé,
Loin, loin derrière d’où je me sens porté ;
Je vais flirter avec les abeilles,
Dialoguer avec les hirondelles
M’allonger sur les luzernes,
Et qui sait, m’endormir auprès d’elle ;
Elle l’inconnue que j’imagine à moitié nue
Sur un tapi de liserons, oreiller frais pour ingénues.Mais le chemin est sage,
Il me parle.Alors j’écoute ;
J’écoute les paroles des mages,
J’entends la musique des druides,
Celles des violes de troubadours sans âge,
Et je voyage léger en suivant mes guides,
Tous les oiseaux qui volent hauts,
Tous les petits ponts des ruisseaux,
Tous les lézards qui ont chaud,Et chante,
Je chante en pédalant
Mes simples ivresses,
Ma nouvelle jeunesse.
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Ce matin
- Par poesieflanante
- Le 05/09/2017
- Dans Mes poèmes
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Ma pièce est jaune
Le soleil lèche les vitres
Les violons pleurentLe temps des écharpes
Voile lentement nos matins
Présage des frimasTransition douce
L'instant laiteux d’un rayon
Porte mes songesIls rêvent dans le vent
L’assise d’un monde sans tourments
Ils voyagent sans heurtDe chemins sombres
Au cœur de vos états d’âme
Ils errent à jamais -
Et pourtant
- Par poesieflanante
- Le 11/09/2016
- Dans Mes poèmes
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Dans la lueur presque sombre d’une nuit qui naît,
Tu t’effaces.
Dans l’éclat grisâtre d’un remous d’eau,
Tu t’éloignes.
Comme avant pourtant tout est calme,
Comme avant pourtant rien ne bouge.
Et pourtant…
Les souvenirs d’enfance ressurgissent,
Les pensées enfouies apparaissent,
Le vent les porte,
La porte se ferme
Sans bruit,
Une nuit.
Et moi l’enfant, là, seul
Avançant d’un pas vers le noir,
Vers l’endroit que l’on ne connaît pas,
Vers un inconnu sans croix.
Sur ce chemin pavé où je vois vos mains
Maintenant jointes l’une à l’autre,
Dans l’éternité des matins,
Je prie comme un apôtre.
Dans le recueillement, je tiendrai le candélabre
Afin de toujours éclairer le sourire des anges,
Afin de toujours éclairer les yeux de l’Archange.
Dans la lueur presque sombre d’une nuit qui naît, vous vivez.
Dans l’éclat grisâtre d’un remous d’eau, vous pensez à aimer.
Comme avant pourtant tout est calme,
Comme avant pourtant rien ne bouge.
Et pourtant…
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Que suis sans toi ?
- Par poesieflanante
- Le 17/08/2016
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L’oreille écoute
Ce qu’elle ne voit pas
Lorsque le doigt touche
Le néant qui n’est pas !
L’abstrait enfermé
Dans les convictions
D’esprit mollasson,
Étouffe les pensées d’aliénés.
Que suis-je sans toi,
Qu’un tronc desséché
Croupissant à l’ombre des lois,
Exhortant les principes de la foi ?
Sur ton autel
Toutes les fleurs,
Toutes les airelles
Comptent mes heures.
Le monde me secoue,
La vie se dissout !
Peu à peu elle se renferme,
Petit à petit il gangrène !
Ravage du temps
Oubli permanent
D’où l’on vient,
Déraciné pour rien,
Pour des envies abstraites,
Souvent pour des actes traîtres.
Que suis-je sans toi,
Qu’un fuyard aux abois
N’écoutant que l’oreille,
Ne voyant que le réel,
Que le concret abject
Des souffrances malhonnêtes ?
Que suis sans toi,
Qu’un doigt qui montre
Ce qu’il ne va pas,
Qu’un pleutre sans honte ?
Que suis sans toi,
Que serais-je sans la foi,
Qu’une poussière sans émoi ?
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Promenade solitaire
- Par poesieflanante
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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Mes pas crissent sur la venelle de sable ;
Choisel, tes poules d’eau patinent
Sur les rides de l’étang ombragé
Où dansent encore les peupliers !
Douce renaissance d’un soleil qui se lève
Pour décompter mes décennies
Sur les cadrans mobiles des voyageurs punis
De fleurs dont les têtes tournent, tournent
De l’aurore jusqu’à l’aube sans répit.
Je palpe le vent,
Je ressens son souffle,
Et sur le miroir l’onde brisant
L’eau verte qu’elle maroufle
D’une caresse d’été,
Finit par m’impressionner.
Mes yeux se perdent sur l’étang
Pour y croiser une carpe argentée
Qui marsouine tranquillement
Sous le sucre blanc d’un nénuphar.
Lentement ce voyage prend fin.
Les rayons ras ont consumé depuis longtemps
L’unique machaon posé en un temps
Sur la vitre de mes printemps,
Qu’une femme aux ongles peints
A laissé filer pour un autre destin.
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Page insuffisant
- Par poesieflanante
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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Le poème du vent que souvent j’entends,
Le murmure de joie à l’orée d’un bois
Protègent l’enfant conscient d’être grand.
Une jeune main posée sur un sein,
Un souffle doux au creux d’un cou
Suffisent aux colchiques qui dansent dans les prés,
Suffisent aux ressacs qui bercent les crabes mous.
Et les étoiles
Libres pépites,
Et les dunes sages,
Et l’herbe si petite,
Et moi qui suis en nage,
Fier d’être ton page insuffisant,
Noble de mots ardents
Lorsque le poème du vent que souvent j’entends
Se fait silence sur la partition de nos instants.
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Dessous
- Par poesieflanante
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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J’aimerais regarder le monde par le dessous.
Être enveloppé d’une terre chaude,
Me sentir enfin protégé de tout.
Au calme je prendrais le temps de voir
Les racines blanches des pissenlits
Flirter avec les lombrics hagards.
J’aimerais regarder le monde par le dessous.
Être enveloppé d’une terre chaude,
Entendre le grattement des loups.
Peut-être alors comprendrais-je
Les lunes rousses,
Les tempêtes solaires,
L’éclat argenté des étoiles filantes ?
Peut-être alors devinerais-je
Les ombres chinoises silencieuses,
Les lacs de sel et leurs mirages,
La douceur d’une nuit audacieuse ?
Mais avant il me faudrait entrer en terre,
Descendre en profondeur
Pour ne plus avoir peur d’un manque d’air.
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Dans les brumes d’un matin
- Par poesieflanante
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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Dans la brume d’un matin,
La pointe durcie d’un sein
Semble vaillante.
L’arrogance du mamelon
Harangue le touriste perdu
Chantant le refrain de la Madelon.
Je bois,
Je bois…
Je bois à la santé des papillons,
Je bois à la santé de ma payse
Bien trop loin pour que je lui dise.
Sous mon képi de fantaisie
Sont cachés les fanfarons,
Les interrogations d’une dame,
Bergère sans mouton,
Princesse sans zouave,
Statue d’une place.
Je bois,
Je bois…
À la république, je bois…
Je bois au quarante-neuf-trois
Pour ne pas oublier,
Pour la liberté
Encore une fois bafouée,
Pour l’égalité
Encore une fois oubliée,
Pour la fraternité
Sans rien casser,
Sans rien abîmer,
Ne faisant qu’aimer
Pour leur démontrer,
Leur faire un pied de nez,
Et boire à nos libertés !
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La bête
- Par poesieflanante
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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La Bête hurle dans les profondeurs de mon âme,
De morsures en déchirures elle rogne mes viscères.
Un goût de sang nauséabond abreuve ma gorge,
Une odeur putride enveloppe peu à peu l’air.
Alors je prie,
Alors je vis.
J’explose,
J’expulse !
J’accouche d’un jet impur
L’immonde de mes nuits noires,
La torpeur qui me laisse hagard,
La Bête insomniaque de mes démons refoulés.
Alors je prie,
Alors je vis,
Alors j’oublie.