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Page insuffisant

Le poème du vent que souvent j’entends,

Le murmure de joie à l’orée d’un bois

Protègent l’enfant conscient d’être grand.

 

Une jeune main posée sur un sein,

Un souffle doux au creux d’un cou

Suffisent aux colchiques qui dansent dans les prés,

Suffisent aux ressacs qui bercent les crabes mous.

 

Et les étoiles

Libres pépites,

Et les dunes sages,

Et l’herbe si petite,

Et moi qui suis en nage,

Fier d’être ton page insuffisant,

Noble de mots ardents

Lorsque le poème du vent que souvent j’entends

Se fait silence sur la partition de nos instants.

 

 

Robert blée poésie Châteaubriant

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