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Articles de poesieflanante

  • Arti'fisse

    Acrylique

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    Arti'fisse

     

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  • Neptune

    Acrylique

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    Neptune

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  • La Bohème

    La bohème

     

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  • Festival Populaire de Poésie nue 13 05 17

    Mesdames, Messieurs

     

    En tout premier lieu je tiens à remercier nos amis organisateurs, dont Camille de Archanlegis qui m’a aimablement convié à ce festival ainsi que la ville de Coussainville qui est partie prenante de ce moment culturel important.

     

    Pour commencer, je citerai quelques phrases écrites sur le site internet :

    FESTIVAL POPULAIRE DE POÉSIE NUE

     « La poésie est nue lorsqu'elle est vraie, vécue en direct et captée sur le vif. Elle est nue lorsqu'elle exprime la souffrance des prisonniers et des suppliciés, elle est nue quand elle crie la colère contre les injustices que représentent les privilèges de classe, de race et les préjugés. Elle est nue lorsqu'elle exalte l'amour, le chant de la terre, du végétal, de l'animal, de la joie de vivre, de l'amitié et de l'amour partagés. »

    http://placedesartistes.org/wakka.php?wiki=Fppn19

     

    003 festival des arts et de la musique 2017 les 20participants

    Discours de l'organisateur

    Camille de Archangelis

    Salon du livre camille de archangelis

     

     

    L'invité d'honneur Jean-Louis-Riguet

    Salon du livre jean louis riguet i

     

    007 festival des arts et de la musique 2017

     

    Prise de parole en qualité de figure de proue

     

    J’écris comme le poète nantais, Yves Cosson, dans la « Prose pour les errants », qui dit :

     « J’écris pour les sans-abri, les ombres mendiantes, les parias, les décharnés, les oubliés, les amputés, les apostrophés, les assoiffés, les sans-terre, les aimants, les amants, pour tous ceux qui ne possèdent presque rien, qu’une richesse, celle du cœur qu’on entrevoit cachée au fond de leurs yeux, de leur âme. »

    Écrire n’est que la continuité d’une marche solitaire qui me permet d’entendre par ci et par là, derrière des portes trop souvent closes, derrière des murs toujours trop hauts, des voix, des cris, des hurlements, des agonies, des silences.

    Que faire… être un spectateur volontaire ou un acteur décisionnaire ?

    Enfin... J’écris ce que mon regard voit et ce que j’en analyse. J’écris ce que mon cœur dicte et ce que j’en comprends. Peut-être à tort mais pas sans indifférence.

     

    J’écris aussi pour le compte de l’association Aurore Étoilée domiciliée en Loire Atlantique à Châteaubriant, ville qui a vu naître le poète Yves Cosson, et non loin, de la commune de Louisfer où René-Guy Cadou officia comme instituteur durant plusieurs années.

    Cette association œuvre grâce à divers actions littéraires et artistiques en faveur des enfants dits : différents. Nous mettons en avant la problématique de la souffrance parentale face au handicap cérébral, mental, moteur et cognitif.

     

    J’aimerais maintenant vous lire quelques textes qui à mon sens souligneront les propos énoncés.

    En premier lieu je débuterai par un extrait de mon troisième recueil : À l’ombre de mon tilleul vert, en cours de validation aux Editions : Chloé des Lys en Belgique.

     

    Le monde actuel m’interroge, m’interpelle, me désole.

     

    Thumb salon du livre robert blee

    Salon du livre flour auguste ii

    Salon du livre jean pierre boghossian ii

    Salon du livre 02

    Salon du livre annpol kassis organisatrice

    Salon du livre karim boudjemaa

    Salon du livre michel prades

    Classe de flutistes du conservatoire direction anne defilhes

    Compagnie compos sui v

    Neimad i

    Salon du livre carjo mouanda i

    Salon du livre edith piotrowski i

    Salon du livre richard taillefer

    Salon du livre jean louis riguet iii

     

     

     

  • Fête du Papier 17 06 17

    14206093 649330505233206 7893278560078752364 oMesdames, Messieurs

     

    En premier lieu je tiens à remercier l’association la Glaneuse, représenté par notre amie Laëtitia Gouesnard, organisatrice de la fête dédiée au papier, ainsi que les échoppes de la rue de Couëré qui ont fait leur possible pour que ce rendez-vous soit une réussite.

     Le papier est dans tous ses états, modelé par les mains expertes de nos amis plasticiens que je salue. Tout au long de la rue, ci et là, ils offrent à nos regard la beauté, et la créativité d’œuvres originales et parfois inattendues.

    Le papier a de multiple fonction dont celui de la communication. Souvent il me sert à coucher mes versifications, mes prose, mes vérités.

    De nos jours, même si l’écriture évolue, la poésie est un art en marge. Souvent considéré comme élitiste, elle se doit et d’être nue afin de s’offrir au vent qui la porte avec légèreté jusqu’aux mains de ceux qui veulent s’en saisir.

    Pour commencer, je citerai quelques phrases que j’ai lues à l’ouverture du 19ème FESTIVAL POPULAIRE DE POÉSIE NUE, le 13 mai dernier à Goussainville dans le Val d’Oise, en région parisienne.

    « La poésie est nue lorsqu'elle est vraie, vécue en direct et captée sur le vif. Elle est nue lorsqu'elle exprime la souffrance des prisonniers et des suppliciés, elle est nue quand elle crie la colère contre les injustices que représentent les privilèges de classe, de race et les préjugés. Elle est nue lorsqu'elle exalte l'amour, le chant de la terre, du végétal, de l'animal, de la joie de vivre, de l'amitié et de l'amour partagés. »

    J’ajouterais qu’elle est nue lorsque qu’elle hurle l’indifférence d’une société trop souvent occupée à regarder son nombril.

    C’est pour toutes ces raisons que j’écris, que je déclame !

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  • Artothèque Châteaubriant 01 07 17

    Sans titre2

     

    CHALEUR ENIVRANTE

     

    Dans une recherche de création, ces photographies non retouchées ont été réalisées à partir d’un mélange de grenadine et d’huile végétale.

     Je parle bien de création, puisque j’avais l’idée de m’approcher le plus possible de la réalité d’un environnement, qui parle à tout un chacun.

     Quoi de mieux qu’un lever ou un coucher de soleil pour pénétrer dans un monde où l’imaginaire se télescope sur des couleurs chaudes pour rebondir sur le froid de certaines teintes ?

     Après de multiples essais de mélanges hasardeux, celui de la grenadine et de l’huile trouvait écho à ce que je voulais approcher.

     Mais il manquait l’éclairage !

     Il ne devait pas être violent afin de ne pas saturer les couleurs puis aussi afin d’éviter, autant que faire se peut l’effet de « cramer », ennemi du photographe, que je ne suis pas.

     Mon choix s’est porté sur la flamme d’une bougie placée en arrière plan d’un verre blanc contenant la mixture.

     L’œil mais surtout l’objectif de mon petit appareil à fait le reste !

     Cette présentation est aussi pour moi une façon d’exprimer la poésie que je ne couche pas toujours en versification.

     Cette présentation est aussi pour moi une façon d’exprimer la poésie que je ne couche pas toujours en versification.

     

    PHOTAGRAPHIES DE FORMAT 30x40

    PAPIER MAT

    APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE : OLYMPUS  D-715

    RESOLUTION :14 MEGAPIXEL

     

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    L'ensemble de l'exposition c'est tenue au marcher couvert de Châteaubriant 44110

    Photographies de l'après-midi accueil public

    et verissage

     

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  • Môle

    Acrylique

    Format A3

    Môle

    Dans eaux tropicales , comme de grosses poussières d'étoile, nagent des poisson-lunes  

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  • Fragilité

    Monotype Acrylique

    Format A3

    Fragilité

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  • Égarement

    Acrylique

    Format A3

    Égarement

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  • Pluie acide

    Arylique

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    Pluie acide

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  • Renouveau

    Acrylique

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    Renouveau

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  • Te souviens-tu ?

    Te souviens-tu ?

    J’ai déposé au fond de mon sac le peu d’amour qu'il me reste. Un livre et un morceau de tissu, petit bout de soie, que tes mains couvertes de neige m’avaient offerte. Je me souviens de la frilosité de cette rencontre, de la timidité qui transpirait à tes lèvres en ce matin chargé d’émotions. De tes mots qui ne voulaient pas mourir au cœur de l’hiver et que tu retenais jalousement pour ne pas te perdre. Il me semble aujourd’hui que c’était hier. Je pense parfois à tes yeux profonds dans lesquels je me suis noyé, lorsqu’ils se sont plantés dans les miens. Aujourd’hui, je les ai enveloppés dans la chaleur douce de mes souvenirs, qui peu à peu filent sans que je puisse les retenir.

     

    Te souviens-tu ?

     

    De notre marche silencieuse au bord du quai, plongeoir arrogant qui pousse les marins sur des passerelles pour des départs lointains. De nos pas, qui à l’unisson avançaient lentement vers une destinée inconnue, au-delà des doutes qui s’enfuyaient, aidés par l’escalier de pierre dont les marches nous conduisaient vers le ciel laiteux, qu’on a rejoint au matin. De La musique des vagues venant se briser sur les pics pourfendeurs, mince défense d’un rempart luisant des éclaboussures de gerbes de cristal, qui se fracassaient à nos pieds trempés. Du vent, de sa caresse piquante qui nous griffait, qui teintait nos joues d’un rouge sang, presque brun, comme la braise agonisante d’un feu ; d’une flamme qui couvait en nous, et malgré l’insistance des bourrasques, elle n’arrivait pas à s'éteindre. De ce moment lumineux, rehaussés par un soleil blafard, qui reste là, au chaud, au cœur de mes sentiments, comme une auréole blanche, presque transparente ?

     

    Te souviens-tu ?

     

    De ce livre aux couvertures encore tièdes de tes mains, et dont les pages que nous avions couvertes de mots, de déliés, de phrases, de vie, devenues soudainement orphelines, devenues simple ouvrage abandonné ?

     

    Ces pages se sont tournées trop vite. Le souffle de la jeunesse les a bousculé, peu à peu, lorsque tes joues, comme les miennes, se sont creusées. Les rides, comme des sillons profonds, s'y sont installées au point de former des tranchées, premiers vestiges d’une guerre perdue. Puis tes cheveux sont devenus fils argentés, et lentement ils se sont teintés d’un blanc bleuté. Ils ont fini par tomber, alors comme des automates fous ont les ramassaient à pelle, comme on le fait avec les feuilles mortes qui ne croient plus à la belle saison.

     

    Te souviens-tu ?

  • rencontre auteur du 14 01 17 avec Solveig le Coze

    Dans le cadre des activités de l'association Aurore Etoilée je recevais Madame Solveig le Coze pour son dernier roman : Linand, la caverne des anciens

    L'histoire avec un grand H nous fut rappelée par l'auteure qui a pris le temps de nous parler de la Résistance qui regroupait toutes religions et toutes les ethnies prêtes à défendre leurs valeurs contre Hitler. . Un moment d'enseignement qu'elle ne pouvait, et ne devait pas pas occulter puisqu'elle représente, en qualité de Présidente, l'association des Orphelins des Déportés victimes de la barbarie nazie. Puis elle nous promena dans les légendes celtiques, scandinave avec quelques haltes dans ses rêves nombreux.

     

    Solveig le coze

    ci-dessous de droite à gauche Madame Jocelyne Gautier, présidente de l'Association Aurore Etoilée. Madame Solveig le Coze et Robert Blée, vis-président de l'association Aurore Etoilée, auteur poète

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    un public attentif et gourmand

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    Présentation de l’auteur

     

    Solveig Le Coze, bonjour.

     

    Vous êtes née le 29 Septembre 1942 à PARIS XIème, et vous avez fait des études de psychologie puis vous vivez depuis 2000 en Bretagne, après une carrière parisienne dans un cabinet d’avocats.

    Vous êtes la Présidente de l’association des Orphelins de déportés victimes de la barbarie nazie.

    Après quelques années passées chez l’éditeur parisien « l’harmattan », et l’obtention de divers prix, vous vous lancez seule dans l’édition de vos propres livres sous le nom de «  Route du soleil éditions »

     

    Vous écrivez depuis l’âge de 15 ans et le premier ouvrage s’intitule « Le loup les dents blanches…je répète » qui raconte la vie de vos parents pendant la Résistance en Touraine et en Bretagne. Je souligne que ce livre à obtenu le prix de la fondation de France en 1985 et celui du Conseil Général d’Ille et Vilaine en 2001, et que vous le lisez dans les collèges et les lycées, pour expliquer  aux enfants, en vue du Concours National de la Déportation et de la Résistance, le début de la Résistance.

     

    Question :

    Pourriez-vous nous présenter vos parents ?

    Réponse :

    Mon père est né le 28 Février 1921, décédé le 20 Septembre 1945. Engagé volontaire en 1939. Il fit les EOR et devint sous-officier dans la cavalerie à Saumur. C’est en tant que Lieutenant  qu’il participa à la « Drôle de guerre de Septembre 1939 au 10 Mai 1940) qui vit la défaite de la France. C’est alors qu’il entra dans la Résistance en 1941, au réseau Alliance de Paris, service renseignements et sabotages, et son nom de maquis fut « Le Loup ». Mon père était Chef-routier et très Catholique. Son ami était l’aumônier des Gitans.

    Ma mère est née le 16 Juin 1921. Mes parents se marièrent lors d’une permission de Papa à Paris, où mes grands-parents et Maman habitaient. Elle insista pour combattre l’ennemi, à sa façon. Maman aidait à la fabrication de faux-papiers et autres documents. D’un culot monstre, elle ne reculait devant rien et riait à la barbe des Allemands. Elle n’était pas croyante du tout ! C’était « La Louve »

    Vous pourrez les découvrir dans « Le Loup a les dents blanches…je répète ». Prix de la Fondation de France.

    Question :

    Pourriez-vous nous parler de votre association Les Orphelins des déportés victimes de la barbarie nazie ?

    Réponse :

    Notre Association a été créée dans les années 2000 à la suite du décret paru en Juillet 2000, donnant une indemnité pour les orphelins d’obédience juive, dont les parents ont été  victimes de la barbarie nazie. Un Breton de Tréguier,  M. Paul Roché a alors formé cette Association, comportant à l’époque plus de 400 adhérents de Bretagne, pensant avec raison, que les autres victimes de la barbarie nazie, d’autres confessions, avaient droit eux aussi à cette indemnité. Après multiples démarches, auprès de l’Ambassade de France en Allemagne, de Caen, puis des services de Matignon, puis des Tribunaux administratifs,  cette indemnité a été versée aux enfants dont les parents étaient morts en déportation ou morts de leurs souffrances, dans un périmètre ne devant pas dépasser 2 ans, et que les enfants soient mineurs au moment des faits. Cela nous mena jusqu’en Juillet 2004 où pour certains cette indemnité  fut versée. Mais c’est pour des raisons pas très claires que l’on a voulu distinguer les « morts au combat », contrairement aux recommandations de M. Philippe DECHARTRE, de Mme Simone  WEIL. Ils n’ont pas été reconnus dignes de figurer dans les décrets de Juillet 2000 et Juillet 2004. De rapports en rapports… rien depuis 2011.

    La Résistance est un cas exceptionnel de notre Histoire, une action entreprise volontairement par des civils qui voulaient défendre la Liberté. Cette Résistance ne doit pas être banalisée ni divisée et les décrets de Juillet 2000 et Juillet 2004 auraient dû s’appliquer d’office aux Morts au combat, il n’y a pas de nuance dans la barbarie nazie. Nous sommes très attachés au respect de cette page glorieuse de notre Histoire écrite avec le sang de nos parents, cela ne peut pas être un « détail de l’Histoire »

    Qui sont-ils ces « Morts au combat » ?

    - Un résistant parmi d’autres, massacré de 33 coups de baïonnette

    - Un résistant parmi d’autres, blessé à la cuisse, arrêté par une patrouille allemande, massacré à coups de pied et de crosse, une ½ heure plus tard, il agonisait encore.

    - Un résistant parmi d’autres, les yeux crevés devant ses parents.

    - Un résistant exécuté au lance-flamme.

    - Un fermier qui cachait des résistants jeté dans le brasier de sa cheminée.

    Les exemples sont nombreux et ce n’est pas considéré comme de la barbarie puisqu’il n’y a pas eu d’arrestation.

    C’est pourquoi, nous nous battons et surtout pour le Devoir de Mémoire, car aujourd’hui il y a d’autres barbaries, il y a d’autres orphelins, mais il ne faut pas oublier.

    Question :

    Comment arrive-t-on de l’étude en psychologie, puis d’un métier de justice à celui d’écrivain ?  Ces divers pôles vous servent-ils à la construction de vos histoires ?

    Réponse :

    Etre  écrivain n’est pas un métier, mais c’est un don accompagné d’une passion.

     Je ne suis pas devenue « écrivain », après mes études, mais bien avant. Lorsque mon père a été assassiné par les nazis et que ma mère a perdu la raison, ce sont mes grands-parents qui nous ont élevées ma jeune sœur et moi. Je suis entrée à l’Ecole Jeanne de Valois tenue par les Dames de Lyon, religieuses et professeurs à la fois. Etant la fille d’un héros, mon enfance a été bercée par ses exploits et surtout par ses compagnons de la Résistance qui voyaient en mon père : « Ce héros mort bien trop jeune ». J’étais une petite fille triste, alors la directrice de l’école Mme Bressot de Montvallon m’a prise sous sa coupe, m’a poussée à écrire en voyant mes rédactions françaises, dont la plupart ont été envoyées à l’Ecole Normale Supérieure. C’est ainsi que j’ai commencé à écrire secondée par cette grande dame. « Mon poteau indicateur » comme elle disait.  C’est à l’âge de 15 ans que j’ai écrit mon premier manuscrit « ils avaient 20 ans en 1942 ». Puis, je l’ai repris plus tard avec moins de haine au ventre et plus de documents. Ayant eu la 1ère partie du Baccalauréat  à 15 ans et la 2ème à 16 ans, il fallait bien que je poursuive des études. C’est ainsi que j’ai choisi la Psychologie, mais toujours trop jeune. Le Ministère de la Justice m’ayant dit à l’époque « qu’il fallait que je revienne plus tard, avec un chignon et des lunettes… » . Alors j’ai fait de la cascade pour le cinéma, puis j’ai été Hôtesse de l’air, puis quand mes ailes furent coupées, par la naissance de mon, fils, je suis entrée enfin dans un cabinet d’avocats en tant que Collaboratrice et cela a duré 25 ans…

    Question :

    Comment une petite fille de 15 ans se construit-elle, dans l’imaginaire, pour devenir une personne adulte les pieds sur terre mais la tête pleine de rêves ?

    Réponse :

    Je me suis d’abord construite dans la réalité, la plus cruelle, être privée de parents, même en ayant des grands-parents merveilleux. Puis une nuit, que je téléphonais en rêve à Papa, pour lui dire tout mon manque, je me suis aperçue que d’autres visages se substituaient au sien, des visages venus d’un autre temps, mais paraissant bien réels. Alors j’ai fouillé l’Imaginaire et  j’ai trouvé tellement de ressemblance, que j’ai recherché mes ancêtres. Je continuais à écrire tout et n’importe quoi, un cahier personnel où je notais mes indignations et mes émois, des poèmes, rarement avec des fleurs et des petits oiseaux, mais avec l’atrocité des guerres, de mes premiers amours, de mes discussions avec l’ami de papa, aumônier des Gitans.

     

     

    Bibliographie

     

    En 1985, reprenant tous les textes déjà écrits depuis plusieurs années, vous publiez « Pensées jetées au vent » chez  « Editions des écrivains », ainsi que « Contes et Nouvelles ».

    C’est également en 1985 qu’est paru : « Ils avaient 20 ans en 1942 », Prix de la Fondation de France, Editions L’Harmattan.

    Quelques années plus tard, en Bretagne, vous reprenez ce livre avec moins de haine et plus de témoignage et ce fut «  Le Loup à les dents blanches… » Témoignage romancé paru en 2000 aux éditions Route du Soleil.

    Votre second livre fut : « La Petite fille aux orties » paru en 1985 aux Editions l’Harmattan. Le début de l’histoire est la vôtre contée par votre petite fille, qui a hérité d’une maison mystérieuse construite par votre grand-père à Choisy le Roi en banlieue parisienne, mystères qui vont la conduire jusqu’en Bretagne. Repris sous le titre : Linad- La petite fille aux orties, en 2012 aux Editions Route du Soleil.

    Vous avez  quitté L’Harmattan en arrivant en Bretagne et vous naviguez en solitaire sous les Editions Route du Soleil qui n’est autre que la traduction de Solveig en Norvégien. 

    En 2010, Che Chorobia, « Comme c’est étrange » en langue Romanie,  roman noir.  Dérives sectaires et traditions gitanes se côtoient pour retrouver une jeune femme disparue. Histoire vraie, paru aux éditions  Route du Soleil.

    En 2010, également reprise de « Mots pour maux » paru aux Editions L’Harmattan, sous le titre « Tant qu’il y aura des mots » aux Editions Route du Soleil. Recueil de nouvelles et de poèmes primés au cours de votre vie.

    En 2012, « Le Vieux Chêne de Merville », est une recherche généalogique, une biographie,  écrit sous forme de roman qui relate la vie d’un aventurier breton en partant de deux familles avant 1900, l’une est Tourangelle et l’autre Bretonne. C’est une traversée du XXème siècle, de Lorient à l’Extrême Orient en passant par les goulags jusqu’en Chine, Paru aux éditions  Route du Soleil, récompensé en octobre 2012 par la médaille d’argent du prix Pierre Jakez Hélias.

    En 2014 un album jeunesse- livre objet ; « Petit Kohz, un bateau pas comme les autres »  aux Armoricaines éditions. Epuisé à l’heure actuelle.

    Les Linad

    - Linad- La petite fille aux orties, qu’on peut lire seul, puisqu’il se passe à notre époque.

    Puis c’est une remontée dans le temps et l’espace avec une Saga à trame historique, entre celtes et scandinaves : 3 tomes qui nous entraine dans un univers où l’Histoire et les légendes se mélangent,  des années 500, en passant plus tard par les croisades de St Louis, en Egypte L’œuvre se compose ainsi :

    -Linad  -le temps des druides et des dieux, où l’arrivée des Scandinaves ou Varègues  devant l’Ile de Groix où vous vivez actuellement :  2012 – Ed. Route du Soleil

    -Linad et les loups, 2ème partie : le temps des Cathédrales, des Vikings, de la sorcellerie, du Haut Moyen-Âge, en 2012, mais aussi de la construction des cathédrales. Ed. Route du Soleil 

    -Linad et Satan. 3ème partie : le temps du secret. Les Normands. 2013 : Route du Soleil Editions. 

    Et

    -Linad, La caverne des anciens- le temps de la sagesse, paru en 2016 chez : Route du Soleil éditions. Nous reviendrons longuement sur ce dernier qui fera l’objet de notre entretien.

     

    Dans votre bibliographie on peut s’apercevoir que vous touchez divers sujet. Vous passez du roman noir à la saga fantastique mais en faisant une pause sur un tout autre registre littéraire qu’est la poésie. Je ne peux pas faire autrement que de m’arrêter un instant sur ce sujet qui pour moi me parle.

    Etre poète à mon sens c’est de mettre la sensibilité au cœur des mots pour en faire jaillir la beauté des choses mais aussi et surtout transmettre des messages forts en prenant souvent position pour des causes justes et hélas incomprises ou occultées trop souvent. Comme le disait le poète Yves Cosson dans prose pour les errants : « sans feu ni lieu ! Sans fois ni loi réplique les hypocrites. Sans cave ni grenier, ni sans toit, ni porte, sans chaise ni table, sans lit et sans fenêtre, sans rien ! Mais comment vivre ? J’écris pour tous les sans-logis, les va-nu-pieds, les trimardeurs, les vagabonds, les traine savates, les chemineaux, les clodos pour tous les Benoîts Labre. Il y avait naguère, toujours jadis, la part du pauvre, l’écuelle au bas bout de la table, la porte ouverte, la paille pour l’étranger…

    (Benoîts Labre né le 26 mars 1748 à Amettes, qui appartenait au diocèse de Boulogne-en-Artois, décédé le 16 avril 1783 à Rome. C’était un pèlerin mendiant français qui avait parcouru en son temps les routes d'Europe. Il était surnommé le « Vagabond de Dieu ») 

    Question :

    Pour vous qu’est-ce un poète ? Quels sont les messages que vous véhiculez dans votre recueil : Tant qu’il y aura des mots ?

    Réponse :

    Mon intention n’est pas de véhiculer un message, mais de m’indigner, de crier mon désespoir sur la bêtise humaine, avec des mots qui me viennent du cœur, des tripes.  Je me suis rendu compte en écoutant la radio, en regardant les journaux, que chacun porte sa croix, mais qu’heureusement, il se trouve quelqu’un qui tend la main, et que non, nous ne sommes pas définitivement seuls. Pour moi, le poème est un cri du cœur,  quelque chose de très intime. Que ce soit la beauté d’un coucher de soleil ou le sourire d’un enfant, le poète peut le dire c’est son moi intérieur qui ne correspondra peut-être pas au mien. Pour ma part, j’écris en observant les choses de chaque jour, le malheur et le bonheur, les joies et les peines, les mots prononcés et les phrases non dites, les « on », les « parce que ». J’aime écrire et lorsque j’ai envie de crier parce que j’ai trop mal du mal des autres, j’écris et cela donne des cris de révolte. J’ai beaucoup souffert mais je n’en veux à personne. Mais je le dis, je n’écris pas sur les murs de la ville, mais si je l’osais…Dieu que je serais heureuse !

    Question :

    Pourriez-vous nous lire un ou deux texte de cet ouvrage et nous dire le pourquoi de votre ou de vos choix ?

    Réponse :

     "Oubli de l’oubli" page31 pour montrer la différence dans mes écrits : « Ma terre » paru dans un recueil de 1985 qui n’est plus édité.

     

     Je ne sais plus quoi faire.

     

    Les vaches sont rentrées, le blé est semé

    La soupe chauffe, les enfants sont couchés

    Je ne sais plus quoi faire…

    « Je ne m’ennuie pas, non je rêve

    J’ai remué la terre toute la journée

    J’aime la terre, c’est ma grève

    Mon salut, mon retour, ma trêve.

    Elle est lourde, elle est noire

    Elle est légère, elle est verdoyante

    Elle est promesse, elle est espoir

    Elle est tristesse, elle désenchante

    J’ai écouté le vent, j’ai regardé la lune

    J’ai écouté le savoir des vieux

    Tout ça pour ma terre brune

    Tout ça pour la nourrir mieux

    Je ne sais plus quoi faire…

    Mes reins sont fourbus, ma peau desséchée

    Mes ongles noirs, mes pieds éclatés

    Je suis près du feu, à ne rien faire

    J’attends, j’attends mon homme, mon chêne

    Mon amour et son odeur à lui

    J’attends mon homme, mes chaînes

    Ma raison d’être à lui.

    Je jouis de la terre, comme je jouis de lui.

    Mes pieds s’enfoncent dans la terre

    Mes yeux ne se lèvent que sur lui.

    Et je me fais enchanteresse comme ma terre

    Je pourrais prendre un tricot, une dentelle

    Je n’en ai pas envie ce soir, je suis bien

    Je pense à lui, à nous, en regardant la chandelle

    Je vais le voir entrer, heureux, se frottant les mains

    Une bonne journée, encore un jour heureux

    De bonnes semailles, de bonnes récoltes

    Une belle femme, un sourire au fond des yeux

    Et le ventre rond, promesse d’une autre récolte.

    Il ne dira rien, il n’est pas bavard.

    Les paroles sont légères, elles ne font que passer

    Il suffira de ses bras, de son regard

    Pour que j’oublie la fatigue de la journée

    Puis au coin du feu, nous parlerons d’elle

    Parce qu’en fin de compte, il n’y a qu’Elle

    L’horloge égrènera ses notes démentielles

    Pour nous dire qu’un jour, un soir, sans savoir

    Il faudra fermer le livre, arrêter l’histoire

    Qu’il sera temps de s’endormir…en Elle. (Janvier 1985)

  • Rencontre auteure avec Sophie Herboullier

    Après-midi à l'Amazone pour une rencontre auteure avec Sophie Herbouiller venue nous parler de son métier d'écrivain et de sa passion des mots.
     
    Une auteure pétillante à la plume éclectique qui nous a promenés dans son parcours de vie, dans ses romans jusqu'à son dernier ouvrage Nantes-La Baule, retrouvailles
     
    L'itinéraire "Nantes-La Baule" sert de fil conducteur à ce recueil de treize nouvelles, qui explore le thème des retrouvailles entre des personnes comme vous et moi, qui ...se sont perdues de vue.
    Famille, époux, amoureux ou amis, tous unis par un lien fort, parfois indéfectible!
    Et pourtant leurs routes se sont bel et bien écartées avec le temps, il paraît que c'est la vie...
    Mais renonce-t-on à un être cher?
    Dans chaque récit, le lecteur côtoie des univers et des genres différents, réalistes, oniriques, fantastiques.
    Les registre de langage, soutenu, courant ou familier, varient avec fluidité en fonction du narrateur de l'histoire, sous la plume ciselée et le style toujours alerte de l'auteure.
    L'émotion est de nouveau au rendez-vous de ce recueil!
    Sophie Herbouillier ne manquera pas de nous parler de son œuvre en général et de son travail d'écrivain en particulier.

    Un après-midi placé sous le signe de la plume et de l'imaginaire!
     
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  • Tsunami

    Acrylique

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    L'onde n'a d'égale qu'un esprit voyageur.

    Tsunami

    Pb170003

  • rencontre auteur Robert Blée du 22 10 16

    L'association Aurore Etoilée m'a reçu pour un entretien littéraire, un moment de poésie.

     

    Madame Jocelyne Gautier, Présidente de cette petite sructure a a pour  l'occasion animé notre rencontre.  

    : Vous êtes né, le 22 03 1959 en région parisienne, à Villemomble 93. Premier né d'une famille ouvrière de quatre enfants, où l'art et la littérature, sans pour autant les ignorer, n'avaient pas forcément une place prépondérante au sein du foyer.  Vous résidez actuellement à Châteaubriant, après un passage sur Saint Nazaire et la Brière, où vous avez rénové de vos propres mains, deux maisons. Non content d'être un manuel averti et compétent vous êtes écrivain, poète, vous dessinez, vous peignez, vous avez fait plusieurs expositions de vos créations : photographies insolites sur la nature, que vous agrémentez de textes poétiques, vous flirtez avec l'aquarelle, l'huile et le crayon graphite.

    Vous-même, papa de quatre enfants dont une petite Aurore, que vous avez perdue à l'âge de 36 mois.

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    Réponse:

     

    Avant toute chose je tiens à préciser que je ne suis pas un écrivain. Je ne suis qu'un auteur puisque pour moi un écrivain vit de sa plume. En tant que tel, je n'en tire que du plaisir que j'essaie de partager au fil des pages que j'écris.

     

    Pour revenir sur le décè de ma fille...

    L’accouchement de notre premier enfant, de ma fille Aurore s’est très mal déroulé malgré notre précaution d’avoir pris les services d’un obstétricien particulier. Le médecin pour des raisons festives n’a pu venir à l’heure et les sages-femmes n’ont pas osé intervenir jusqu'à ce que le liquide amniotique soit trop foncé… Je ne garde en souvenir que la précipitation de ces dernières pour agir mais trop tardivement et le bébé était déjà en souffrance du fait d’un manque d’air. Il en résultat un œdème cérébral qui engendra l’infirmité motrice cérébrale. Malheureusement ce genre d’accident que se soit lors de l’accouchement ou juste après fait 1800 victimes par an. Je ne compte pas les parents effondrés et les familles qui s’éclatent par manque d’aide psychologique en milieu adapté. Peu à peu mais trop timidement on commence à parler de la souffrance parentale face aux handicaps. Je dis « face aux handicaps car toutes formes de handicaps ou d’invalidités entraînent des ravages dans les familles concernées.

     

    Question 1 :

    Quelques mots sur l'association.

     

    REPONSE:

    La création de l’association fut le fruit du hasard, tout comme l'a été l’édition de mon premier recueil de poésie : Poésie d’Aurore.

    En 2010 je fus obligé, pour des raisons de santé, de stopper toutes activités professionnelles. A cette époque je me suis replié sur moi-même et j’ai commencé à écrire mes ressentis de vie sur des forums littéraires. C’est ainsi que mon ami Gérard Prost, président de l’association : Mots en Liberté et responsable de la maison des éditions « La safranière » m’a contacté puis aidé à mettre en place cette toute petite structure, ici, à châteaubriant. 

     8

    Question :

     

    Vous étiez très jeune lors de cette douloureuse partie de votre vie, ce projet d'association a donc longuement muri. Comment et pourquoi, l'idée de vous mettre au service du handicap par le biais de la littérature et la culture ?

     

    REPONSE

    Cela remonte en 1985, année de naissance de ma fille. Nous fumes, ma conjointe de l’époque et moi-même, concerné de plein fout par l’infirmité motrice cérébrale (IMC), qui rappelons est liée à un ensemble de handicaps dû à une atteinte ou lésion du cerveau. L'infirmité motrice cérébrale touche environ 1800 bébés par an...

    Cette atteinte survient très tôt, au cours de la grossesse, lors de l'accouchement ou dans les premières années de l'enfance.

    J’ai vu ma femme âgée de 19 ans sombrer dans une profonde dépression. Moi-même je fus touché par ce handicap, j’emploi le mot handicap, car la dépression est un handicap. Je me suis saoulé de travail à en perdre toute vie. Pour tenir il me fallait une échappatoire et je l’ai trouvé dans le rêve. Ce n’est qu’au décès de notre petite en 87 que j’ai commencé à réfléchir à créer une structure mais le temps, la crainte, la vie ont fait que je ne l’ai fait qu’en 2013.

    La culture ! Je ne sais pas. Au début je n’ai fais que transmettre mes ressentis par le biais de l’écriture. Puis peu à peu tout c’est mit en place autour de l’art, autour d’amis, de personnes proches dont tu fais partie Jocelyne.   

    1

    Question :

    Vous étiez très jeune lors de cette douloureuse partie de votre vie, ce projet d'association a donc longuement mûri. Comment et pourquoi, l'idée de vous mettre au service du handicap par le biais de la littérature et la culture ?

     

    REPONSE

    Cela remonte en 1985, année de naissance de ma fille. Nous fûmes, ma conjointe de l’époque et moi-même, concernés de plein fouet par l’infirmité motrice cérébrale (IMC) qui rappelons est liée à un ensemble de handicaps dus à une atteinte ou lésion du cerveau. L'infirmité touche environ 1800 personnes par an... Cette atteinte survient très tôt, au cours de la grossesse, lors de l'accouchement ou dans les premières années de l'enfance.

    J’ai vu ma femme âgée de 19 ans sombrer dans une profonde dépression. Moi-même je fus touché par ce handicap, j’emploie le mot handicap, car la dépression est un handicap et non une invalidité. Je me suis saoulé de travail, d’alcool, de tabac à en perdre toute vie. Pour tenir il me fallait un échappatoire et je l’ai trouvé dans le rêve, dans l’imaginaire qui me tenait éveillé, qui me nourrissait aussi.

    Ce n’est qu’au décès de notre petite en 87 que j’ai commencé à réfléchir à créer une structure mais le temps, la crainte, la vie ont fait que je ne l’ai fait qu’en 2013.

    Au début je n’ai fait que transmettre mes ressentis par le biais de l’écriture. Puis peu à peu tout c’est mis en place autour de l’art, autour d’amis, de personnes proches, dont tu fais partie Jocelyne. 

     

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    Question :

    Dans la conception de votre projet créée en 2013 vous y avez inclus d'abord la poésie, les lettres, l'écriture, maintenant l'association s'ouvre à d'autres formes d'art pourriez vous nous dire pouquoi?

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    REPONSE

    J’ai créé l’association dans le but de mettre le monde des lettres, celui de la poésie  aux services du handicap cérébral, mental avec des incidences motrices et cognitives

    Je voudrais que l’association perdure dans cette voie. C’est dans ce but que nous recevons beaucoup d’artistes de tous horizons puis c’est aussi un moyen de nourrir intellectuellement les membres qui constituent l’association. L’écriture passe à mon humble avis par l’observation et l’ouverture aux autres formes artistiques. Cela passe aussi par l’écoute de notre monde et de son environnement. Chaque auteur reconnu ou pas est un transmetteur, un visionnaire du monde qui l’entoure. 

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    Question :

    Vous avez fait plusieurs métiers, plombier, responsable d'entreprise, vous avez connu le costume-cravate et les tâches administratives pour les services de la petite enfance de la mairie de Noisy Le Grand 93, où vous ne vous sentiez pas à votre aise. Puis, le besoin d'air, d'évasion se faisait grandissant, besoin de tranquillité aussi, l'insécurité de la région parisienne vous pesait. Partir pour un nouveau départ avec femme et enfants.

    Vous avez pris le large vers Saint Nazaire pour faire connaissance avec le monde des bateaux, plus précisément dans la construction de mastodontes. Vous avez laissé le costume et endossé le bleu de travail. Le travail à bord était très dur, métier d'homme, ou la solidarité, le savoir-faire sont des qualités prédominantes.

     

    Vous êtes devenu ce qu’on appelle un marin de quai sur les chantiers de l'atlantique. Tuyauteur, plombier chauffagiste dépanneur, soudeur, il vous a pourtant, fallu passer un C.A.P de plombier à 50 ans. En peu de temps, de formateur, ouvrier hautement qualifié, vous vous êtes retrouvé ouvrier exécutant.

     

    Sur ce chantier, où le bruit est incessant, le danger constant, vous arriviez à vous isoler dans le rêve. Comment trouver refuge dans les rêves dans un lieu aussi peu enclin à la poésie ?

    11

    REPONSE

    Oui, j’ai travaillé comme responsable de secteur aux services : petite enfance de la commune de Noisy le Grand. Si j’ai quitté ce poste pour venir dans la région m’établir c’était pour  préserver mes enfants de l’environnement où ils évoluaient, pour essayer de reconstruire notre couple et nous éloigner de la sépulture de notre fille afin de reprendre pied, mais tout ne s’est pas passé comme je l’espérais. C’est ainsi…

    Je suis arrivé en septembre sur le chantier un matin très tôt 6h00, il faisait encore nuit et les gerbes d’étincelles et de feu des chalumeaux découpeurs illuminaient des visages durs et trempés de pluie. Je me souviens que la gueule béante du nez, du X31, nom de code du premier navire où j’ai œuvré, gémissait. Le froid et l’humidité travaillaient le métal qui se rétractait, phénomène naturel. Ce fut pour moi une découverte impressionnante. Je ne sais pas pourquoi mais dans notre région nous ne parlons pas suffisamment des hommes qui font « le chantier » et qui travaillent en ce lieu d’exception à un métier de pointe.

    L’environnement y est dangereux, nombreux sont les accidents, souvent ils sont très graves, bien que la sécurité depuis les années 2000 se soit améliorée. Ces hommes m’ont tout appris, tout donné professionnellement. J’ai pour eux un profond respect. Ce sont des gaillards aux visages souvent grisâtres par les poussières de soudure et celles de la fleur de rouille qui dans une fumée acre et dans une chaleur, ou un froid intense travaillent, chantent, rient. L’entraide dans ces conditions, je pense qu’elle vient naturellement sinon des conflits se déclencheraient, et dans un un tel environnement prendraientt des proportions énormes.

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    J'aimerais que vous nous lisiez le poème : " Comme un loup " page 27 de votre recueil Poésie d’Aurore parut aux éditions : Safranirèe  en 2013

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    LECTURE :

    Comme un loup

     

    Comme un loup blessé,

    Je me suis léché,

    J’ai suivi le chemin,

    Sentier de mon déclin.

     

    Comme un loup solitaire,

    Je n’ai voulu déplaire,

    J’ai fuit pour des sommets glacés

    Où tu ne pourras me trouver.

     

    Comme un loup fou de solitude

    Je suis parti vers l’altitude

    M’étouffer de ces vieux souvenirs

    D’esquisses d’idées noires à mourir.

     

    Comme un vieux fou de loup solitaire

    Hurle la mort aux brouillards des nuits,

    Sombre destin ordinaire,

    D’une triste mort de chien husky.

     

    REPONSE

    Non, plus à l’heure actuelle ! Mais, l’ensemble de l’œuvre est une forme de testament pour mes enfants qui parfois, pour ne pas dire souvent ont été malgré eux le jouet de nos souffrances d’adultes. Je voulais leur parler, leur laisser une trace, un objet qui symbolise aussi mon amour pour eux, le manque de ma fille et aussi pour qu’ils se rendent compte que malgré la souffrance, les échecs, les doutes on pouvait faire rejaillir du beau même si cette beauté est faite de sombre.

    Mais… je sais que ce sera incomplet car j’ai tant de projets qui ne verront pas le jour.

    Une structure où les parents de bébés ou de très jeunes enfants « dits différents » pourraient laisser durant quelques heures leurs progénitures pour souffler, ne serait ce que pour s’évader au restaurant, au cinéma ou se retrouver pour des moments privilégiés sans que ceux-ci puissent culpabiliser, sans qu’ils puissent se sentir coupables d’abandonner leur trésor. Je ne sais pas mais une forme de halte garderie spécialisée mais ce n’est qu’un rêve que je n’arriverai jamais à mettre sur pied ou alors il faudrait une volonté politique, l’aide de la commune, de l’intercommunalité, de la région, bref de l’état. Et à l’heure de la désertification médicale où trouverons-nous les bénévoles et autres corps de médecine pour nous aider ?

    Je sais que des idées comme celle-ci germent dans les têtes de responsables d’entreprise tout comme à Derval où un centre équestre voulait mettre en place ce genre d’idée. Mais je n’en ai plus de nouvelle…

    Mon deuxième souhait serait de mettre ma ville qui est l’amie des enfants, mais surtout et aussi mes amis artistes écrivains et plasticiens au cœur d’une cause. Faire de Châteaubriant la ville d’art au service du handicap ne serait-ce qu’une journée par an.

    Je pense que peu à peu nous y arriverons avec l’aide de tout le monde.

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  • À la rencontre de deux poètes ligériens Jean-Claude Lamatabois et Yves Cosson

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    Le 22 10 216, dans le cadre de l'association Aurore Etoilée : http://www.aurore-etoilee.fr/ , Je me suis glissé dans l'oeuvre du poète Yves Cosson

     

    Je vais commencer par quelques mots que j’emprunterais à Victor Hugo : “ Tout ce qui est mort, comme fait, est vivant comme enseignement.” Je sais qu’ils résonneront à n’en pas douter dans les creux de chaque pierres de cette demeure.

     

    L’enseignement, héritage de vie, que nous ont laissé, les érudits de mots, les passeurs de rêves, les visionnaires de notre monde, les poètes qu’étaient...qui sont...encore et pour toujours gravés à jamais dans nos cœurs, rangés dans nos mémoires, Yves Cosson et Jean Claude Lamatabois.

     

    Non par galvaudage, mais par affinité et respect, je m’autoriserais à tutoyer la mémoire de ces deux hommes.

     

    Yves disait : Le poète est un marchand de plaisirs qui ne coûtent rien il suffit d’avoir la patience d’écouter.

     

    Comme des pâtisseries craquantes sous la dent, les poèmes se savourent. Ils vous mettent l’eau de la vie à la bouche. Ils disent la tendresse du cœur, la fantaisie des rêveries, la beauté du monde, la douceur des regards d’enfants, le charme du sourire des femmes.

     

    Marchand de plaisirs,

    Marchand d’oublies,

    Donneur de joie,

    Le colporteur des merveilles passe …

    Et au plaisir !

    Oui, au plaisir d’être vos enfants, Messieurs les poètes !

     

    Au plaisir de savourer l’une de vos pâtisseries craquantes aux pieds des marches du passage de la Pommeraye ou plus exotiquement au pied du phare de la plage de Villes-Martin à Saint-Nazaire.  Là, où les transhumances des navires dessinent des chapelets d’acier, au loin, à l’horizon.

     

    Chapelet… comme un collier de perles sur lesquelles sont gravés, écrits par amour, un par un, les poèmes adressés à une femme, aux dames, à une citée, une ville : Châteaubriant,  Gaby, Nantes.

     

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    Mais il faut de la patience, comme dit le poète !

    On l’acquiert au fil du temps, parfois au rythme d’une ville, d’une rue, comme cet homme de lettres Yves Cosson né le 21 avril 1919, ici, à Châteaubriant par un lundi de Pâques, sous la neige.

    Une venue au monde sous le signe, en effet, hautement positif d’un double symbolisme ; d’abord, du point de vue religieux chrétien, récurrent dans l’œuvre : le poète reçoit la vie au lendemain de la victoire de Jésus sur la mort. Puis, littérairement dans la maison si chère aux poètes médiévaux, de la « Reverdie » printanière, une « Reverdie » propre, bien sûr, à chanter la joie, l’amour.

     

    Nous pouvons, si nous tendons l’oreille, encore l’écouter jouer, chanter, déclamer, là, tout près, rue de Couéré,  rue qui l’a vu naître.

     

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    Pascale Serraud ( texte écrit pour l'occasion )

     

    L’entendre jouer

     

    Oui je l'entends jouer,

    Ses rires volent en éclats

    Je les vois finissant, brisés sur les pavés

    Où raisonnent encore ses premiers pas.

     

    Oui là, parmi vous, je l'écoute chanter

    Aux vents les paroles d'enfants

    Ou encore lire dans la pluie qui goutte

    Les prières des hommes tremblants.

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    Galopin en galoches dans les années 1930 ; Yves pouvait dévaler en courant, la Place des Terrasses jusqu’à la Chère, comme un enfant joyeux et déluré qui sillonnait la ville où on allait encore à pied. 

         

    Première nocturne

     

    Frise le temps, frise le vent

    Les feuillages s'agitent

    Mariée, douce mariée de mai

    Sors de ton lit

    Berceaux fanés du soir

    Danse la gigouillette.

    Au secret des buissons

    La Blisière et la Forge

    Frissonnent dans le noir.

    Muet, secret, perdu

    S’endort sans bruit

    Le Pays de la Mée

    Sous la fine résille

    Des peupliers pourprés.

    Pommiers, pommiers d’Amour

    Les vergers s’abandonnent

    Aux gauleurs de Toussaint.                

    Belle dormant au Bois

    Fille de l’Emigré

    Pendu aux branches du couchant,      

    La fille aux cheveux roux                                                

    Perdue dans les fourrés d’antan,

    Tu revivras Guenièvre

    Viviane ou Mélusine

    Françoise en ton château.

    Cueillerons-nous encore

    La sauge et la jacinthe

    Le muguet de Juigné…

     

    En sa robe de bal

    Rose et mauve elle rôde

    L’âme inapaisée

    De mon pays muet.

    9 Jocelyne Gautier, présidente de l'association Aurore Etoilée

    Auteure du texte, et lecture

    DANS  MON  STALAG 

    Vois-tu mon ami, dans mon stalag,

    Je n’ai cessé de prier et de croire dans l’homme,

    Dans l’homme et la beauté des choses

    Pour que dans mon jardin les poèmes éclosent.

     

    Je n’ai cessé de poser des strophes sur des paysages,

    Sur des boutons de roses,

    Sur les plus beaux visages,

    Et des rimes  sur les rires et les sourires d’enfants.

     

    Une jacinthe au cœur d’azur,

    Un hortensia bleu,

    Et ton ombre Gabrielle

    Se pare de tendresse et de chatons de saule.

    Les mots simples de la vie,

    Je les ai mis en poésie.

     

    On me dit,  homme de plume,

    Serait-ce, ainsi que l’on résume

    Ma passion pour des mots griffonnés

    Au gré de mes émotions, au gré de mes sensations ?

     

    Entre rêve et réalité,

    Souvent, je me suis évadé.

     

    Mes amis disaient de moi

    Que j’étais un marchand de courant d’air littéraire.

    Je vous avoue que cela a tout l’air de me plaire,

    Car, j’y ai trouvé ma voie.

    7 Odile Boinière

    Clin d'oeil au poète René-Guy Cadou lors de la lecture de :

     

    La blanche école où je vivrai  

     

    La blanche école où je vivrai

    N'aura pas de roses rouges

    Mais seulement devant le seuil

    Un bouquet d'enfants qui bougent

    On entendra sous les fenêtres

    Le chant du coq et du roulier ;

    Un oiseau naîtra de la plume

    Tremblante au bord de l'encrier

    Tout sera joie ! Les têtes blondes

    S'allumeront dans le soleil,

    Et les enfants feront des rondes

    Pour tenter les gamins du ciel.

     

    ----------------------------

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    Francine Lamatabois nous parle de son mari défun

    2Jean Marc-Bourdet : http://www.facebook.com/lecarredjean/

    Rapide biographie :

     

    Jean-Claude s’était éveillé à la vie le 5 août 1943 à Gradignan, en Gironde, dans une famille ouvrière. C’était un esprit curieux, un boulimique d’activités qui voulait comprendre la vie.

    A l’école, il notait au hasard, sur des cahiers qu’il appelait de « veille », ses états d’âmes, poésies, aphorismes et chroniques… Ces cahiers perdus ou enlevés par la mer nous auraient parlé des pays, des gens et des guerres qui marquaient les voyages de son époque.

    Son premier grand désir était de devenir chef d’orchestre et aux études s’ajouta, avec sa grand-mère, la pratique du piano et les errances dans le Paris des artistes qu’elle fréquentait… Avec elle, il découvrit les nocturnes de Chopin qu’il affectionnait et la bouleversante méditation de Thaïs de Massenet. L’esprit en voyage, il rêvait de jouer de la musique en pleine forêt amazonienne.

    Son second désir était en effet d’étudier la vie des indiens Jivaros, pour les défendre contre les multinationales qui incendient sans scrupule le poumon de la planète et, pour le réaliser, il apprit des éléments d’ethnologie en faculté ou à Paris, au muséum national d’histoire naturelle.

    Faute de moyens financiers, il ne fut ni chef d’orchestre, ni chef explorateur mais sortit de l’école d’hydrographie avec le brevet d’officier mécanicien de la marine marchande et il embarqua d’abord au long cours.

    Marin, il fit son service militaire dans la Royale et fut envoyé en Polynésie où il participa aux essais nucléaires aériens comme chef mécanicien à bord du LCT 9098. C’est ainsi que, dès le 2 juillet 1966, il a été contaminé de manière irrémédiable par le premier tir atmosphérique - nom de code « Aldébaran » - et qu’il a connu les blessures terribles de la plus folle des machines de guerre inventées par les hommes.

    Marié, deux enfants, devenu marin portuaire sur remorqueur à Saint-Nazaire et en Afrique, il s’immerge dans une intense activité militante, politique et syndicale. Ses amis, ses camarades ouvriers et intellectuels, l’encouragent à l’écriture et la littérature devient une passion douloureuse et joyeuse, un hymne à la vie.

    Lorsque la maladie l’immobilisa, que l’irradiation lui déclencha six cancers, choyés par les siens, il transforma les douleurs physiques en leçons de vie, publiant une trentaine d’ouvrages : romans, poésies, nouvelles, essais qu’il illustrait de ses dessins et de ceux de ses amis.

    Il ne s’est jamais isolé dans une « tour d’ivoire » mais a toujours fixé à son voisin de planète, à son frère, un rendez-vous au bout de chaque poème, de chaque phrase et de chaque trait de lumière de ses dessins et peintures.

    Jean-Claude aimait les gens et chacun de ses titres est un hymne au bonheur bercé par un idéal de fraternité, de paix et de liberté qu’il n’a jamais renié. Il voulait changer la vie et, lorsque je ferme les yeux, il est là, debout au milieu d’une clairière de la forêt amazonienne, donnant le tempo du chef, à un orchestre de Jivaros accompagné d’un chœur de perroquets écarlates dans l’éblouissement et le parfum des orchidées.

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    Extrait de « Navigation à l’estime » page 19 :

     

    « Mes phrases s’étirent sur de longs parchemins et chaque texte féconde le suivant. Ensuite, sur cette interminable partition, je dépose des soupirs, des demi-pauses… Ces silences installent dans l’imagination, la créativité, l’expression de phénomènes foudroyants.

    Délicatement, ma vigueur poétique s’est modelée, s’est formée, d’après l’apparition de lointaines chimères, au fond de cette planète, telle que je l’ai parcourue. C’est une fièvre, une ivresse que d’apprendre à aimer l’univers… Plus humblement, cela veut dire également apercevoir son paysage intime… savoir se reconnaître. »

     

    Poème :                                          Mirage d’un soir

     

    Il faisait bon ce soir-là

    Tel un ange du paradis

    Tu voletais par-ci, par-là

    Dans mon cœur attendri.

     

    Le vent me fouettait le visage

    Tes lèvres chuchotaient l’amour

    Tu m’apparus telle un mirage

    Tout comme au premier jour.

     

    Le jour où l’on m’empêchera

    De suivre la course des nuages

    Je m’éteindrai, tout bas

    Sans nom, sans âge.

     

    Quarts de nuit - 1968

     

    3 - Extrait de « Navigation à l’estime » page 20

     

    « Si mon écriture semble se répandre en tous sens et que courent, au fil des textes…prose coupée de poèmes… quelques incertitudes lyriques, alors le pari de la réussite est gagné. Je suis à l’intérieur, comme à l’extérieur, ce qui veut dire que j’ignore le « vouloir paraître ».

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    Noëlle Ménard, Chancelier de l'accadémie littéraire de bretagne et des pays de la Loire, nièce du poète Yves Cosson, venue nous rejoindre pour quelques anecdotes et lectures de l'oeuvre de son oncle.

     

    Mes amis poètes, auteurs, Comédiens

     

    14753894 10211259098340076 8066179578559105580 oThérèse-André Abdelaziz, romancière : http://lesromanciersnantais.com/membres/andre-abdelaziz-therese/

    JARDIN  DU  PERE

     

    Le vieux pêcher aux quatre pêches est mort

    Est mort le rosier nain  

    Morte la treille aux raisins secs

    Il va pleuvoir sur le jardin  du père

    Pourquoi  retournerais-je  aux jeux d’enfance

    Le charme jaune  a des fruits d’or                                        

    Dscn46672 1Nadia Bousnoun, responsable du théâtre Puzzle Nantes: http://www.theatrepuzzle.com/

    Clin d'oeil au poète René-Guy Cadou

     

    Destin du poète

    Le soir qui bouge son oreille

    Comme un vieil âne abandonné

    Le dernier corset d'une abeille

    Oublié sur la cheminée

    La cloche triste de l'asile

    Et le pas qui répond au pas

    Dans la mesure où ce qui veille

    Encourage ce qui n'est pas

    L'oiseau qui tombe sur la pierre

    Le sang qui tombe sur le cœur

    La bonne pluie des réverbères

    Qui donne à boire au malfaiteur

    Le trou d'aiguille par où passe

    Le fil ténu de la clarté

    La bobine du temps qui roule

    Sous les lauriers sous les sommiers

    Mais se savoir parmi les hommes

    En un présent aventureux

    Une petite lampe à huile

    Qui peut encore mettre le feu.

    14633288 10211259096940041 8104568276387519974 oMichel L'hostis Poète NANTAIS

    Lecture d'un poème de Jean-Claude Lamatabois

    VACANCES, VERTIGES,

     

    La bouche est pleine,

    Les palabres familières s’entrecroisent,

    Secouent les dents malades.

    Histoires pour les lèvres de Thérèse.

    As-tu des nouvelles de Douala ?

    Depuis, notre pirogue a dû

    S’enfouir, appartenir à la lagune.

    Nous allons renaître et vivre enfin

    Au présent, figer les tours du silence,

    Inciser la grisaille

    Au pays des algues folles

    Et nous amarrer le soir près des tuiles blanchies.

    Tu découvriras sur l’étrave de ton boutre

    Entre chien et loup

    La passion accrochée à ton heureux tourment.

    Pinasse, boutre !

    Voilà notre jonque qui revient épouser les fumées rouges,

    Les témoins sont les poissons légendaires

    De Zanzibar.

    Pieds nus sur la vergue légèrement oblique

    Nous attouchons les bourrasques en vacances.

     

    Dscn46691Yann Malau chanteur, compositeur, artiste de la scène nazairienne:

    http://www.facebook.com/yann.malau?fref=ts

    La fin en chanson avec son dernier album L'amour Araigné

     

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    Salut final

     

                                    

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Insolites Bulles du 28 au 02 octobre 2016

    Insolites Bulles
     

    Entre chien et loup

     

    Plénitude d’avant…

    Aujourd’hui mouvement !

    Les bulles dansent.

    Mes songes se rident.

    Ils peignent le cœur des nénuphars,

    Ils guettent la grenouille absente

    Je souris …

    Bulles vertes

    Rose

     

    Fragile,

    Gracile

    Elle m’enivre.

    Évanescence d’un moment,

    Je titube

    Le cœur aimant

    Mes rides se creusent

     

    Je te cherche…

    22222222

     
    Exposition de Daniel Roussel photographe, et de mes textes à la galerie Espace Ecureuil 1 rue Racine 44000 Nantes du 28 au 02 octobre 2016.
     
    Présentation

    L'exposition « Insolites Bulles » propose des ambiances, aquarelles, de bulles d'air dans l'eau. Chaque image vous convie à l'évasion dans un voyage pictural.
    Emu par cet univers tendre et fragile, Robert Blée -poète auteur- la ponctue d'un songe parnassien....

    Technique :

    Les prises de vue sont réalisées avec un appareil photo numérique (APN) dans une petite mare d'environ 5 m². Pour composer une image, j'utilise les éléments disponibles pour leurs formes (les bulles) et leurs palettes de couleurs : reflets (fleurs, nuages, ciel), végétation, pierres, gravillons, sable, terre. J'exploite la lumière naturelle afin de sublimer la tonalité du sujet.
    A noter que « coincer la bulle », pour un photographe, n'est pas forcément de tout repos.
    En post-traitement (développement des fichiers RAW), j'interprète la colorimétrie et la tonalité de l'image jusqu'à trouver l'atmosphère (subjective) souhaitée.
    Les tirages sont effectués par Lionel Dupas sur papier Fine Art Rag satin 310g de chez Hahnemüle avec une imprimante et traceur Epson Stylus Pro dotés d'encres Ultrachrome K3. Ce système est la garantie d'une excellente qualité technique et d'une grande longévité pour les images.

     

    Exposition :

    L'exposition « Insolites Bulles » comprend 10 tirages (individuels, diptyques et triptyques) présentés dans 10 cadres alu noirs sans verre (merci de ne pas toucher).
    Le rêve poétique de Robert Blée est composé de 5 poèmes libérés de toutes contraintes.
     
    Daniel Roussel
    Auteur photographe
    roussel.daniel@gmail.com
     
    Robert Blée
    Poète auteur
    poesieflanante6@gmail.com
     
     
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    De droite à gauche : Patrick Bouré, Auteur Photographe, Daniel Roussel : Auteur Photographe et Robert Blée : Auteur Poète, Trois artistes pour un mariage d'œuvres opposées mais non contradictoires.

    Lorsque le noir et blanc côtoient les tons pastel, lorsqu'un quartier de ville détruit et reconstruit s'invite aux rêveries et à la légèreté des bulles, on en retient que le bonheur d'exister !
     
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  • Et pourtant

    Dans la lueur presque sombre d’une nuit qui naît,

    Tu t’effaces.

    Dans l’éclat grisâtre d’un remous d’eau,

    Tu t’éloignes.

    Comme avant pourtant tout est calme,

    Comme avant pourtant rien ne bouge.

    Et pourtant…

    Les souvenirs d’enfance ressurgissent,

    Les pensées enfouies apparaissent,

    Le vent les porte,

    La porte se ferme

    Sans bruit,

    Une nuit.

    Et moi l’enfant, là, seul

    Avançant d’un pas vers le noir,

    Vers l’endroit que l’on ne connaît pas,

    Vers un inconnu sans croix.

     

     Sur ce chemin pavé où je vois vos mains

    Maintenant jointes l’une à l’autre,

    Dans l’éternité des matins,

    Je prie comme un apôtre.

    Dans le recueillement, je tiendrai le candélabre

    Afin de toujours éclairer le sourire des anges,

    Afin de toujours éclairer les yeux de l’Archange.

    Dans la lueur presque sombre d’une nuit qui naît, vous vivez.

    Dans l’éclat grisâtre d’un remous d’eau, vous pensez à aimer.

    Comme avant pourtant tout est calme,

    Comme avant pourtant rien ne bouge.

    Et pourtant…

     

  • Pensée

    En automne, pourquoi le vent fait-il danser les feuilles d'arbres?

    Je crois que c'est pour divertir l'âme des anges !

     

     

     

     

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