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Page insuffisant
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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Le poème du vent que souvent j’entends,
Le murmure de joie à l’orée d’un bois
Protègent l’enfant conscient d’être grand.
Une jeune main posée sur un sein,
Un souffle doux au creux d’un cou
Suffisent aux colchiques qui dansent dans les prés,
Suffisent aux ressacs qui bercent les crabes mous.
Et les étoiles
Libres pépites,
Et les dunes sages,
Et l’herbe si petite,
Et moi qui suis en nage,
Fier d’être ton page insuffisant,
Noble de mots ardents
Lorsque le poème du vent que souvent j’entends
Se fait silence sur la partition de nos instants.
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Dessous
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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J’aimerais regarder le monde par le dessous.
Être enveloppé d’une terre chaude,
Me sentir enfin protégé de tout.
Au calme je prendrais le temps de voir
Les racines blanches des pissenlits
Flirter avec les lombrics hagards.
J’aimerais regarder le monde par le dessous.
Être enveloppé d’une terre chaude,
Entendre le grattement des loups.
Peut-être alors comprendrais-je
Les lunes rousses,
Les tempêtes solaires,
L’éclat argenté des étoiles filantes ?
Peut-être alors devinerais-je
Les ombres chinoises silencieuses,
Les lacs de sel et leurs mirages,
La douceur d’une nuit audacieuse ?
Mais avant il me faudrait entrer en terre,
Descendre en profondeur
Pour ne plus avoir peur d’un manque d’air.
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Dans les brumes d’un matin
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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Dans la brume d’un matin,
La pointe durcie d’un sein
Semble vaillante.
L’arrogance du mamelon
Harangue le touriste perdu
Chantant le refrain de la Madelon.
Je bois,
Je bois…
Je bois à la santé des papillons,
Je bois à la santé de ma payse
Bien trop loin pour que je lui dise.
Sous mon képi de fantaisie
Sont cachés les fanfarons,
Les interrogations d’une dame,
Bergère sans mouton,
Princesse sans zouave,
Statue d’une place.
Je bois,
Je bois…
À la république, je bois…
Je bois au quarante-neuf-trois
Pour ne pas oublier,
Pour la liberté
Encore une fois bafouée,
Pour l’égalité
Encore une fois oubliée,
Pour la fraternité
Sans rien casser,
Sans rien abîmer,
Ne faisant qu’aimer
Pour leur démontrer,
Leur faire un pied de nez,
Et boire à nos libertés !
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La bête
- Le 17/08/2016
- Dans Mes poèmes
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La Bête hurle dans les profondeurs de mon âme,
De morsures en déchirures elle rogne mes viscères.
Un goût de sang nauséabond abreuve ma gorge,
Une odeur putride enveloppe peu à peu l’air.
Alors je prie,
Alors je vis.
J’explose,
J’expulse !
J’accouche d’un jet impur
L’immonde de mes nuits noires,
La torpeur qui me laisse hagard,
La Bête insomniaque de mes démons refoulés.
Alors je prie,
Alors je vis,
Alors j’oublie.
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Pensées
- Le 17/08/2016
- Dans Mes pensées
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C'est à la pâleur d'une lune noire que brillent les yeux des vers de terre.